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INSCAPE - Jean-Luc Guionnet
Jean-Luc Guionnet
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INSCAPE

¬ Dispositif & Installation

installation/concert d’Éric La Casa et Jean-Luc Guionnet
dispositif de captation en temps réel
mixage à4 mains
improvisation dans et avec l’endroit / le lieu / le paysage
sans support / sans mémoire / sans effets


titre documents joints


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“Le monde entier est plein
d’inscape et le jeu du hasard
s’inscrit lui aussi dans un ordre :
en regardant par une fenêtre, j’ai
découvert ce parti du hasard dans
les mottes capricieuses, les tas de
neige pulvérisés, dus au passage
d’un balai.â€
Gerard Manley Hopkins journal – 24 février 1873

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Le lieu matière àprojet
Depuis qu’ensemble nous avons travaillé sur la notion de “bruit de fond†défini comme signature du lieu (chaque lieu, chaque point de l’espace comme signé par l’unicité de son bruit de fond, ses propres lois de distribution,fréquences, épaisseur etc.), nos réalisations se fondent sur l’idée qu’une analogie troublante structure les relations entre le lieu,le son et l’audition : le son afflue aux oreilles des 360° àl’entour, définissant en creux,depuis l’horizon invisible du sonore, un centre qui n’est autre que le corps àl’écoute.Intuitivement, le lieu ne se définit pas autrement : une totalité spatiale centrée surun point en mouvement ou non, habité ou non.
Pour nous, l’expérience du lieu part du sentiment brut d’être-là, pris au pied de la lettre :
on attend le bus (forcé d’être làet sans véritable choix) et soudain, on pointe, des pieds àla tête, cet endroit … — une spécificité, une unicité, une singularité absolue qui, quelle qu’elle soit, pourrait justifier, justifie en puissance, le travail de toute une vie — et cette puissance nous submerge et nous motive dans nos activités — mais pourquoi travail ? NON ! une vie d’expériences, d’activités, de pensées, de spéculations, de sentiments, de ... au pied de la lettre : chaque lieu EST un point de vue, une perspective sur le monde, àchaque fois ... le tout étant d’Y être. Il ne suffit pas d’être quelque part pour Y être : nous n’avons pas "été" dans tous les lieux où nous avons été... Et peut-être pratiquons-nous cette forme d’art pour nous assurer un minimum de présence dans les lieux que nous traversons ... et tentons-nous de partager par l’artifice de la musique, cette très hypothétique présence avec l’auditeur anonyme.
Mais nous sommes 2 et chacun de nous deux est làpour mener l’autre où il ne serait pas allé tout seul — principalement : nous avons aidé (ou même forcé), notre propension "naturelle" àcette contemplation pure et simple du lieu et de sa signature sonore, às’exprimer au travers de dispositifs plus ou moins complexes allant jusqu’àintégrer l’image et/ou des collaborations d’artistes sonores, d’instrumentistes etc.

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Temps réel ou différé
A. temps réel
INSCAPE est pour nous le titre générique de toutes nos interventions mettant en jeu un dispositif de captation en temps réel (sonore / visuelle). Comparable àla mise sous surveillance (audiovisuelle) d’un site, notre dispositif n’en a pas la mission. Le site, le lieu, l’endroit sont écoutés pour ce qu’ils sont, sans aucune discrimination de l’attention. Une forme sonore est déduite de tout de ce qui les compose pour laisser émerger une musicalité imprévisible. Le dispositif technique s’adapte àtout type de lieu, sans aucune limite, et ce quels que soient les moyens àdisposition. La fabrication de cette interface constitue un des enjeux du projet puisqu’elle est conçue entièrement in-situ. En cela, rien n’est fixé à-priori, même si, dans son principe, "inscape" est aisément descriptible : un système de surveillance d’un site àpartir des moyens actuelles de la captation sonore et visuel (microphones, capteurs de pression, caméras, etc…). Sur le site, pour pouvoir développer un projet d’installation ou de concert, la mise en Å“uvre nécessite un temps sur site plus ou moins important : de 1 à5 jours. L’ampleur de l’interface sera fonction du temps in-situ, du support technique, etc… Concert ou installation, elle construit sur une heure ou des semaines une interface audiovisuelle entre les multiples qualités d’un lieu et les recherches esthétiques des auteurs.

équipe :
jean-luc guionnet, audio
éric la casa, audio
yvan clédat, vidéo

B. temps différé
Prolongeant les travaux temps réel d’ Inscape, nous concevons aussi des installations in-situ fonctionnant àpartir d’enregistrement et de supports divers – du CD au disques durs. Ces autres productions ("reflected waves", "surface témoin" etc.) sont donc aussi déduites du site puis sont "jouées" et diffusées dans un des lieux pendant plusieurs jours, ou plusieurs semaines. Le site est la matière même de ces projets.

Dire de l’imprévisible ce que Leibniz dit de la vie :
“tout n’est pas imprévisible mais
il y a de l’imprévisible partoutâ€

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Réalisé in-situ àpartir de matériaux sonores saisis, traités, et mixés sur place, il s’agit d’un dispositif de mise sur écoute d’un lieu dans ce qu’il a aussi bien de particulier ou de général, en dehors de toute objectivité. Microphones, et tables de mixage s’emparent des sons d’un lieu et les mettent àl’épreuve du musical. Réel multiple ou multiples réalités d’un lieu, tout ce qui constitue un lieu (sa matérialité, tout ce qu’il contient et tout ce qui s’y passe) nous intéresse, y compris tout ce qui concerne sa localisation dans un environnement (celui de la ville…). En d’autres termes, notre projet se conçoit comme un parcours d’écoute dans les espaces (présents ou lointains) d’un lieu (de l’observation la plus macroscopique aux plus infimes détails). Inscape est issu d’une sorte de pari : "il est possible de faire de la musique avec tous les lieux" sans présupposer de quoi que ce soit quant àleurs qualités acoustiques, aux activités qui s’y déroulent, àleurs fréquentations, environnements, situations etc. — et surtout sans aucun artifice grotesque de “musicalisation†du type : mettre en boucle pour imiter un cycle musical, transposer X fois le même son pour pouvoir retrouver une mélodie, un semblant d’harmonie, mettre une quantité certaine de reverb sur la majorité des sons pour obtenir des kilomètres de drones en un clic etc. : autant de purs réflexes d’écoute musicale conditionnée … NON ! Notre relation au lieu, notre écoute et notre volonté artistique n’est pas là, et non plus dans la restitution "fidèle" d’une réalité supposée. Le son, comme nous l’entendons, définit le corps comme lieu et nous Å“uvrons àsuperposer ce lieu-làet les lieux géographiques-architecturaux-etc. qui nous sont proposés. Par exemple, nous cherchons, lors de nos concerts àassigner l’auditeur àune place idéale (comme au cinéma) tandis que la diffusion s’organise tout autour àla fois librement, et sans a-priori technique … mais aussi absolument orientée vers cette place (qui est aussi parfois la nôtre…).

Il y a donc souvent 2 types de lieux : celui de la collecte (“le terrain†— extérieur) et celui de la restitution (“le cabinet d’écoute†— intérieur). Lorsque nous sommes en temps réel, la frontière entre l’un et l’autre est dessinée par le seuil de larsen — ce qui fait que sous certaines conditions, ces deux espaces peuvent s’entremêler et aboutir àce qu’il est convenu d’appeler de l’interaction — qui revient donc dans notre cas àconfondre en direct ces deux lieux : quand le cabinet d’écoute et le terrain, l’intérieur et l’extérieur, ne font plus qu’un.

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Un dispositif de captations sonores in-situ est mis en Å“uvre pour mettre sur écoute le lieu. Les informations parviennent jusqu’àl’auditorium où depuis la console de mixage nous concevons un traitement, un mixage, et une diffusion multiphonique (sur 8 haut-parleurs) en temps réel pendant une durée de 1h30.

exemple 1 : INSCAPE Grand Palais
La Force de l’Art, Paris mai 2006
installation au restaurant le concert installation côté jardin

Les moyens techniques
captations in-situ
- 6 microphones électrostatiques + 6 microphones dynamiques + 4 microphones H.F. + pieds de micros pour des prises de sons acoustiques dans des points spécifiques du lieu
- une vingtaine de capteurs divers pour des captations spécifiques de phénomènes vibratoires du lieu
- un récepteur radio large bande de type scanner pour des réceptions de messages hautes-fréquences dans le lieu
- 24 câbles XLR de 20 mètres
- 2 multipaires (16 XLR) de 100 mètres
mixage temps réel
-  _ une console analogique 24/8/8 (Yamaha DM2000)
-  _
diffusion
- 6 enceintes de sonorisation (d&b technology) dans la salle
- 2 enceintes àl’extérieur de la salle

montage
- 3 jours de montage (+ ½ journée de démontage)
La société de location Diversity (basée àCourbevoie) et l’un de ses techniciens Arnaud Pichard ont garanti la bonne installation du système de sonorisation. Aucun problème technique n’est ànoter sur cette installation.

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Un dispositif de captations sonores et visuelles in-situ est mis en Å“uvre. Le restaurant, les cuisines, des espaces et des Å“uvres du musée sont placés sous la surveillance de micros et de caméras. Les informations parviennent jusqu’àl’auditorium qui devient une cabine de surveillance (sonore et visuelle) où pendant 3 heures, le public découvre en multiphonie (sur 8 haut-parleurs) et en temps réel un autre musée.

exemple 2
INSCAPE MAC/VAL
Le Goà»t de l’art, Musée Mac/Val, Vitry-sur-seine, octobre 2006
installation au restaurant caméra & microphone dans l’auditorium

Les moyens techniques
captations in-situ
- 6 microphones électrostatiques + 6 microphones dynamiques + 4 microphones H.F. + pieds de micros pour des prises de sons acoustiques dans des points spécifiques du lieu
- une vingtaine de capteurs divers pour des captations spécifiques de phénomènes vibratoires du lieu
- un récepteur radio large bande de type scanner pour des réceptions de messages hautes-fréquences dans le lieu
- 24 câbles XLR de 20 mètres
- 2 multipaires (16 XLR) de 100 mètres
- 10 caméras (dont une en HF circulant sur un serveur du restaurant)

mixage temps réel
- une console analogique 24/8/8 (Yamaha DM2000)

diffusion
- 5 enceintes de sonorisation (JBL) + 3 enceintes amplifiés (tannoy)

montage
- 4 jours de montage (+ ½ journée de démontage)
La société de location Diversity (basée àCourbevoie) et l’un de ses techniciens Arnaud Pichard ont garanti la bonne installation du système de sonorisation. Aucun problème technique n’est ànoter sur cette installation.

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Notre expérience du lieu a àvoir avec une enquête sur le terrain suivie du classement des résultats de cette enquête sous forme d’installations, de concerts, d’émissions de radio, de disques, ou de films. D’une certaine façon nous nous adonnons àune pratique sauvage des méthodes de sciences humaines : enquêtes, classement des données, tableaux, critères de rapprochement, interviews d’experts, distribution des résultats … où notre classement serait aux sciences humaines (ou àl’enquête policière) ce que l’enfant se forçant àne pas marcher sur les taches du sol (et comptant-classant ses propres erreurs, la forme des taches … la longueur de ses pas etc.) est àla danse (ou au sport).

INSTALLATION

L’installation se définit comme une représentation sonore d’un environnement déterminé (de la galerie àla ville de Melbourne). En travaillant sur la question de la mesure, le sonore analyse ce qui fait paysage. Comment le sonore peut-il déchiffrer le monde et objectiver le réel ? Par un arpentage de l’étendue sonore, ce projet initie àsa mesure par l’écoute. Tout le dispositif implique une dématérialisation pointilliste de ce territoire et en trace une carte dérivée. En contact avec ces relevés, l’auditeur se construit une autre conscience de qui l’environne et qui maintenant l’immerge.

installation Reflected waves Galerie West Space, Melbourne, july 2005 Commande du festival Liquid Architecture 6 Avec le soutien de l’Afaa, et de l’Alliance française Résidence de trois semaines àl’université RMIT, school of art planning du projet
- Prise de vues (photographies et vidéos) et de sons (stéréophoniques) durant une dizaine de jours dans le centre de Melbourne (CBD) et aux 4 points cardinaux de la ville
- Parallèlement, montage, mixage, création sonore et visuelle, durant une dizaine de jours au studio du département son de la RMIT, school of art
- Installation dans la galerie durant deux jours matériel de l’installation
- un ordinateur avec protools et une carte son 16 sorties
- 12 haut-parleurs amplifiés répartis dans les 3 galeries et l’entrée
- 2 écrans vidéos
- 1 projecteur vidéo

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Dès 1998, ils s’accordent sur une définition du bruit de fond, puis en 1999 sur les sens du vent pour deux créations radiophoniques produites par France Culture. Leur recherche commune se focalise sur la question de l’écoute et bientôt du lieu. L’expérience d’Afflux (dispositif musical mobile créé entre 1998 et 2000) ouvre un chantier d’expérimentation : la réalisation in- situ et en un temps donné d’une musique avec les matériaux sonores pris sur place. Conçu pour la radio, Afflux trouve en 2000 une application concert/installation dans une ancienne manufacture de chaussures (TNT, Bordeaux). Le lieu devient alors le centre d’analyses et de relectures du site. A partir de 2001, l’instrument et l’improvisation musicaux complètent les outils d’investigation du territoire. Par exemple, sollicitant l’espace intérieur et extérieur d’une maison (Maison.House), le sonore est ainsi passé au crible du musical. En 2002, une station du métro parisien "Pré Saint-Gervais", et trois musiciens interagissant avec elle, forment un quatuor de musique improvisée. Cette même année, une série de trois émissions documentaires créées àFrance Culture interrogent l’auscultation, c’est-à-dire le rôle de l’écoute et du son dans la médecine (principalement dans le diagnostic) avec de nombreux intervenants (du cardiologue au phoniatre, du médecin au sportif de haut niveau). Ce travail radiophonique sur les territoires de l’écoute est soutenu en 2004 par la bourse SCAM. "Enquête en hauts fonds" propose d’arpenter des environnements bruyants/bruissants (autoroute/mer/…) pour en éprouver et en comprendre les influences au quotidien sur ses habitants. Depuis 2003, le projet Inscape, dispositif in- situ d’écoute, inaugure une série de concerts – des Etats-Unis àl’Australie en passant par la France – qui se poursuit aujourd’hui avec l’intervention éphémère du vidéaste Yvan Clédat, et par des installations dans des galeries d’art.

PARCOURS recherches

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travaillent régulièrement ensemble depuis 1998.
Si Eric La Casa étudie depuis ses débuts la question de
l’environnement sonore, Jean-Luc Guionnet développe
une pratique élargie du musicale dans les champs
multiples du sonore.

éric La Casa & jean-luc Guionnet
Créations radiophoniques pour France Culture
- 1998 - Le bruit de fond pour l’Atelier de Création Radiophonique
- 1999 - Afflux, mouvements d’eau, mouvements d’air pour l’A.C.R.
- 1999 - Afflux, circulations de matières, activités humaines pour l’A.C.R.
- 2000 - Vents sur écoutes pour l’A.C.R.
- 2003 - Auscultation (3 émissions) pour Surpris par la nuit
- 2005 - Enquête en haut-fonds pour Surpris par la nuit
Concerts, performances …
- 2000 - AFFLUX Bordeaux, TNT
- 2003 - Paris Les Voà»tes, Los Angeles Beyond Baroque festival, San
Francisco 7hz festival, Villacaccia di Lestizza, Italie, Avostanis festival
- 2005 - Melbourne Town Hall Arts House, Liquid architecture festival,
Brisbane Judith Wright center, Australie, Sydney Performance Space
- 2006 - Paris Grand Palais, Chambery La Soute, Vitry Musée Mac/Val

I
Installations
- 2004 - Inscape, Le tri postal, Audioframes, Lille 2004. Avec Yvan Clédat
- 2005 - Reflected waves, West space gallery, Melbourne
- 2005 - Surface-Témoin, 994M², festival Lieux Communs, Montreuil
- 2007 - Reflected waves, Portland Art Center, USA

D
Discographie
- 2002 - CD AFFLUX Aizier/St Martin/Dieppe (Ed Edition…, Atlanta, USA SA)
- 2002 - CD AFFLUX Bouquetot/Gare de Lyon/ (Groundfault, L.A, USA SA)
- 2002 - CD Pentes (orgue) (A bruit secret, Grenoble)
- 2002 - CD Métro Pré saint gervais (Chloë , Mansfield, USA SA)
- 2003 - CD Maison.House II-V (Ve Vert Pi Pituite, Pa Paris)
- 2004 - CD Tirets (orgue) (Hibari music, Tokyo, Japon)
- 2004 - CDavec Music Station (Wing Xu Xu, Malaysie)
- 2005 - CDavec Instretch : Lille-Flandre (Liquid Architecture, Australia)
- 2006 - CD AFFLUX Bordeaux, TNT (And/or + Alluvial, Se Seattle, USA SA)
- 2006 - CD Belvédère dans l’étendue (Creative So Source, Lisbon, Po Portugal)
- 2008 - CD Inscape : Lille- Flandre (MonotypeRec., Po Pologne)

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note biographique complémentaire
Yvan Clédat
Plasticien, photographe, graphiste, metteur en scène, Yvan Clédat est diplômé de l’ESAG. Il fonde en 1997 avec Coco Petitpierre Hop là! nous vivons, appellation sous laquelle ils signent ensembles œuvres plastiques, spectacles (7 créations àce jour), et performances. Il travaille également pour différents magazines, et institutions culturelles, réalise des films vidéos pour des plasticiens et des metteurs en scène, et conçoit des dispositifs lumineux ou vidéographiques pour des spectacles et des installations sonores.

CONTACTS

éric la casa, Paris. 0142418074
eric.la.casa@free.fr http://ascendre.free.fr/
jean-luc guionnet, Paris. 0680673858
guionnet.jean-luc@wanadoo.fr
yvan clédat, Drancy. yvan@hoplanousvivons.com
http://www.hoplanousvivons.com/

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